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    Le Bonsens dans Le Monde

    20 juin 2016

20 juin 2016

Le Bonsens dans Le Monde

[Bouche-à-oreille] Chaque semaine, JP Géné déjeune avec une personnalité de l’univers de la gastronomie. Fabien Ferdinandy et Laurent Granier ont fondé une plateforme qui facilite les circuits courts pour les collectivités.

Le lieu de notre rendez-vous n’avait pas été choisi par hasard. La Petite Marche, restaurant traiteur à deux pas du marché couvert de La Rochelle, ne sert que des produits frais cuisinés sur place. Son propriétaire Etienne Boirou est autant cuisinier qu’agitateur d’idées pour un monde meilleur et une alimentation saine et durable. Ici on vient discuter et manger en commandant au comptoir des plats chauds (9,50 € viande ou poisson et trois légumes) ou des salades (10 € avec 7 crudités au choix ou 13 € avec saumon fumé maison, terrine de chèvre frais ou de porc fermier). Petite terrasse en retrait de la rue, c’est une cantine 100 % nature. A emporter ou à livrer en plateaux-repas, pour buffet, cocktail et autres sauteries locales. C’est bon, c’est frais, c’est local et en plus c’est bio.

Exactement le principe retenu par Fabien Ferdinandy et Laurent Granier, les fondateurs du « Bonsens », une toute nouvelle plateforme digitale destinée à mettre en contact des fournisseurs et des cantines collectives, publiques ou privées. Fabien à la tête de Moustic, une société informatique, en a eu l’idée lorsqu’un client l’a contacté pour construire un site sur les circuits courts : « Je me suis rendu compte qu’il n’existait rien en France. Seulement des solutions locales dépendantes des volontés politiques. Pourquoi ne pas y aller ? »

« Faire se rencontrer l’acheteur et le producteur »

Son monde étant celui du digital, il s’est adjoint les services de Laurent Granier plus familier du terrain. « Notre plate-forme digitale a pour objet de gérer les demandes, de faire se rencontrer l’acheteur et le producteur comme AirBnB ou Amazon. C’est exactement le même process, explique Fabien. Nous n’attendons pas qu’une commune ou un département veuille démarrer un programme. Nous disons : la plate-forme elle est là, ceux qui veulent acheter s’inscrivent, ceux qui veulent vendre s’inscrivent et diffusent leurs produits sur catalogue. Nous, on ajoute la livraison et on communique sur l’existence de la plate-forme. Le projet est aujourd’hui testé à la Rochelle et en Charente-Maritime mais le but c’est de passer au plan national. Sinon ça n’a aucun intérêt. »

Et le marché est immense : 17 milliards d’euros par an dans la restauration collective. Environ 10 millions de repas servis chaque jour dans les cantines d’entreprise, les écoles, les Crous, les hôpitaux, les crèches, les maisons de retraite, etc. « Les particuliers ne sont pas notre cible. Il y a déjà “La Ruche qui dit oui”, les Amap [Association pour le maintien d’une agriculture paysanne] et une multitude de groupements et associations. Les restaurants peuvent être une cible complémentaire bien qu’ils entretiennent souvent des relations particulières avec leurs fournisseurs. »

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