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    Oh mon bateau Rochelais

    12 avril 2016

12 avril 2016

Oh mon bateau Rochelais

Qu’arrive-t-il au port de pêche de la Rochelle ? On dirait bien que ses habitants quittent le navire …

Les couleurs vertes et bleues de l’Aditi viennent de quitter le port, comme l’ont fait 2 autres bateaux en 2015. Le Malorick est désormais le seul bateau typiquement Rochelais à pécher dans les hautes mers de la Rochelle. Plus pour très longtemps sous-entend son capitaine Jimmy Marchais, qui compte partir également. Une situation qui met à mal la criée de la ville.

En arrière-plan des bateaux à quai, les entrepôts multicolores donnent un air de fête au port, un air seulement car depuis quelques années comme pour nos agriculteurs,  les petits bateaux de pêche connaissent aussi une période de crise, et souffrent d’un manque de rentabilité. Malheureusement peu compétitif par rapport aux grands chalutiers en matière de volumes et de variétés, ils sont également concurrencé par les ports voisins notamment Les Sables d’Olonnes et La Cotinière. Les capitaines Rochelais décident donc un à un de quitter le port de La Rochelle pour vendre leurs poissons ailleurs. Des difficultés financières asphyxient le port de pêche et la criée se trouve alors en insuffisance d’approvisionnement local.

« Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles. »

Le Bonsens intègre les poissons de la Charente-Maritime pour l’approvisionnement des cantines en circuit court, notamment auprès des ports de pêche de Royan, La Cotinière et La Rochelle.

Un nouveau marché pour la pêche locale : la restauration collective, demandeuse de poissons frais en approvisionnement de proximité. Le circuit court est de plus en plus privilégié par les cantines qui se doivent aujourd’hui de garantir l’origine de leurs produits. Dans une région où les produits de la mer sont à portée de main il est alors logique pour les restaurations de s’approvisionner directement au port de pêche. Une alternative intéressante, qui permet aux pêcheurs de vendre leur poisson directement à l’acheteur.

Du bateau à l’assiette, il n’y a qu’un pas ! (ou une brasse coulée).

 

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